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Observation

Les étapes :

Mise en station

imageSur cette vilaine image de l'amas globulaire M13, les étoiles sont étirées dans le sens du mouvement apparent du ciel dans l'instrument car la mise en station n'est pas suffisamment rigoureuse.


Il s'agit, pour une monture équatoriale, d'aligner l'axe horaire avec l'axe de rotation de la Terre, ce qui permet de compenser plus facilement (rattrapage sur un seul axe) le mouvement apparent des astres. S'il n'y a pas de rattrapage, ces derniers, sur les images photos longue pose, sont déformés.

Ma monture n'est pas équipée d'un système automatique de mise en station mais je dispose dorénavant d'un viseur polaire.



La collimation

Elle consiste à aligner les différents éléments optiques d'un télescope entre eux pour avoir une image bien centrée au niveau du porte-oculaire. Une mauvaise collimation peut nuire énormément à la qualité de l'image. Ma lunette SW Equinox n'a pas besoin d'être collimatée mais, avec le télescope newton, la collimation doit être vérifiée, et corrigée si nécessaire, à chaque séance d'observation. La correction consiste à jouer sur les vis des supports des miroirs primaire et secondaire et de contrôler l'effet produit au niveau du porte-oculaire.
Dans la pratique, pour le contrôle, j'utilise simplement l'outil fourni avec le télescope, un bouchon percé à insérer dans le porte-oculaire. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas eu besoin de toucher au miroir secondaire.
Pour en savoir plus : ici ou .



L'observation

En plus du réglage des instruments, la qualité de l'observation dépend grandement de critères généraux tels que :

  • La qualité du site d'observation. Pour l'observation du ciel profond, c'est-à-dire l'observation d'astres souvent peu lumineux comme les nébuleuses et les galaxies, les lumières parasites comme celles des éclairages publics constituent une gêne importante. L'utilisation de certains filtres anti-pollution, que je ne possède pas, est réputée réduire l'effet de la pollution lumineuse. Mon "spot" principal bourguignon est notablement dégradé au sud par le halo lumineux de la ville d'Auxerre.
    Un horizon dégagé constitue bien entendu un plus.

  • Les conditions météorologiques. Un ciel clair, sans nuage et sans brume, est bien évidemment favorable à l'observation.
    Le vent peut constituer une gêne car il fait vibrer les instruments d'observation et il est favorable à la turbulence (voir ci-après).
    L'humidité de l'air peut se déposer sur les pièces optiques, lentilles ou miroirs. L'utilisation de systèmes chauffants et/ou soufflants s'avère donc parfois obligatoire.

  • La turbulence. Elle est créée par le passage des rayons lumineux à travers des couches inhomogènes de l'air. Elle provoque un tremblement et des déformations de l'image qui, quand ils sont extrêmes, rendent impossible tout observation précise. L'origine de la turbulence peut avoir diverses causes : état de l'atmosphère, le vent, la présence d'un point chaud sous la ligne de visée (maison chauffée, voiture, personne ...), le télescope non mis à température... La turbulence est de plus en plus importante au fur et à mesure que le champ scruté se rapproche de l'horizon car la couche d'air traversée par les rayons lumineux devient de plus en plus épaisse.

  • La dispersion atmosphérique. L'atmosphère est un milieu réfracteur et, à ce titre, dévie les rayons lumineux en fonction de leur longueur d'onde. Cela provoque l'apparition de liserés bleu et rouge de part et d'autre des objets lumineux du ciel, en particulier quand ils sont bas sur l'horizon.

imageEffet de la turbulence et de la dispersion atmosphérique sur des images de Vénus prises à quelques dixièmes de seconde d'écart. La planète est très basse sur l'horizon.



Mes "spots"

Mon "spot" principal est bourguignon, il est situé au nord d'Auxerre, dans un village où la municipalité a la bonne idée d'éteindre l'essentiel de l'éclairage public après 23 heures.
Ce n'est pas une région très pluvieuse mais les nuages sont souvent présents. Le vent fort est rare.
L'éclairage de la ville d'Auxerre (et le WE, le projecteur de la boîte de nuit du village voisin) perturbe l'observation des objets diffus du ciel.

Mon second "spot" est ardéchois, il est situé dans les premiers contreforts des Cévennes. Il bénéficie de nombreuses nuits claires mais également venteuses. Les lumières de la vallée du Rhône marquent l'horizon est d'un halo orangé.

imagePrise à la lunette SW Equinox, la pleine Lune, dans le prolongement de la vallée de la Maurienne, en direction de l'Italie. On peut "admirer" le vignettage souvent très marqué en afocal (champ de l'appareil photo supérieur à celui offert par l'oculaire).





Mon troisième "spot" est savoyard, à 1200 m d'altitude, au-dessus de la vallée de la Maurienne. Des nuits d'été bien transparentes, mais la luminosité de la vallée est une gêne pour les cibles situées au nord.